Véronique Biancotto, psychologue clinicienne, apprend qu’elle est atteinte d’un cancer du sein. Son monde s’écroule et pourtant, elle décide de faire face à ce qu’elle appelle « la bête » et décrit son parcours de malade (dans tous les sens du terme) en alliant humour, explications scientifiques vulgarisées, anecdotes relatives au suivi de ses patientes, réflexions, recommandations personnelles. Son livre « J’ai encore fait une boulette. Petit traité sur le cancer du sein », vient de sortir aux éditions Coëtquen. Vous serez totalement happés par son témoignage, poignant, écrit d’une plume vive, souple, fluide révélant un optimisme à toute épreuve. L’ensemble, tonique, est un hymne à la vie. Enfin un livre qui répond simplement et efficacement aux questions que l’on se pose, ou pas, sur cette maladie infernale.
« Le monde s’est effondré le 1er mars à 10h30. Mon monde. Celui figé de certitudes, d’habitudes, du stress, des problèmes quotidiens. De ma vie et de ses tracas qui m’ont paru soudain si futiles. » Ainsi commence « J’ai encore fait une boulette. Petit traité sur le cancer du sein » le livre de Véronique Biancotto.
Véronique Biancotto est psychologue clinicienne, généreuse, drôle, sportive, mince, à priori en pleine forme, elle voit défiler la vie de ses patients de tous les horizons, aux cours de séances qui s’enchaînent. Elle les écoute quotidiennement, longuement, sans prendre le temps de faire des poses entre chaque rendez-vous.
A t-elle pris le temps de s’écouter ?
Lorsqu’elle apprend que sa petite boule au sein, qu’elle pensait bégnine, ne l’est pas, son monde s’écroule. Et là, il s’agit bien de son monde intérieur, celui qu’elle avait négligé depuis longtemps. Mais voilà, la notion du temps va malheureusement bien changer pour elle car elle est entrée de plein fouet dans un nouveau monde, celui dont nous voudrions toutes et tous nous passer.
Mammographies, échographies, oncologie, chirurgie, anesthésie, radiothérapie, hormonothérapie, et même coupeurs de feu, c’est tout un processus médical qu’elle découvre et subit, avec parfois beaucoup d’humour mais, toujours avec angoisse.
L’annonce d’un cancer a cet effet d’être annonciateur d’une mort possible.
On suit pas à pas Véronique dans les méandres de ses épreuves successives, du rapport qu’elle entretient avec le corps médical, avec son entourage, avec les autres patientes mais aussi l’attachement qu’elle a voué à son chauffeur de taxi.
Pudique et sensible, elle ne transporte pas le lecteur dans son cauchemar, bien au contraire et contre toute attente, elle arrive à extraire tous les points positifs qu’elle dégage de cette mésaventure.
Plus qu’un hymne à la vie, ce témoignage qui oscille entre émotions, explications et humour, est emprunt d’une bienveillance et d’une sagesse exemplaires.
Véronique Biancotto offre à toutes les femmes (et au 1% des hommes atteints d’un cancer du sein) un guide malin et original sur cette maladie.
Chapeau bas et un immense merci !
Florence Courthial