Goldorak, Capitaine Flam, San Ku Kaï, Astroboy… Retour dans les années 70 et 80 au cours desquelles la culture japonaise commence à battre son plein en invitant à l’écran des robots devenus cultes pour des générations d’enfants, d’adolescents et d’adultes aussi… Un univers coloré, protéiforme et fascinant à découvrir au sein de l’Espace Richaud à Versailles, au plus vite !
La génération Récré A2 et Club Dorothée (mais pas seulement) a les yeux qui pétillent en découvrant cette exposition dédiée aux robots, héros des animations japonaises des années 1975 à 1995.
C’est grâce à Goldorak que nous connaissons les mangas en France. C’est lui qui bouleverse nos codes occidentaux et nous propose un imaginaire accaparé immédiatement pas les enfants nés dans les années 1970. Il ouvre nos horizons vers l’espace. La robotique et la conquête spatiale commencent à nous intéresser et ça va crescendo… Notons qu’à l’heure actuelle la France est le deuxième pays acheteur de mangas dans le monde, juste après le Japon et avant la Chine, cela démontre l’impact colossal que ces nouveaux jouets ont eu sur nous. Un déferlement de jouets japonais débarque en France…
Ces robots sont devenus iconiques.
Baptiste Caillaud, collectionneur et commissaire de l’exposition, ne nous dira pas le contraire. Passionné de robots depuis son plus jeune âge, il inventait des scénarii les mettant en scène. Rien ne lui passe à l’âge adulte. À travers les pièces rares qu’il convoitise et accumule, il ouvre le champ des possibles qu’offre l’enfance. « Il existe plusieurs types de robots, certains sont pilotés de l’extérieur, d’autres de l’intérieur ; certains ont leur propre conscience d’autres pas. Leur valeur esthétique est fascinante », confie-t-il.
Capables du pire comme du meilleur, ces robots sont aussi, derrière leurs imposantes armures technologiques aux transformations multiples, des jouets, tout simplement, qui ont fait le bonheur de millions d’enfants (et d’adultes qui gardent leur âme d’enfants, bien évidemment)…
Les robots contre-attaquent
Trois-cents robots issus de la culture populaire japonaise sont exposés à l’Espace Richaud le temps des fêtes et jusqu’aux vacances de février. Tous appartiennent à Baptiste Caillaud, certains ont été prêtés au musée du Quai Branly pour l’exposition « Ultime combat. Arts Martiaux d’Asie » en 2021/2022.
Vous pouvez admirer des personnages de manga, devenus de super robots et des jouets de légende dans le monde entier. Le plus connu en France est sans conteste Goldorak, de son vrai nom « UFO Robo Grendizer », imaginé par Go Nagai en 1978, inventeur de ces robots pilotés « de l’intérieur » comme Mazinger en 1972. Un lien très fort se crée entre l’Homme et la machine.
Entre imaginaire et traditions
Le « super robot » se développe au carrefour de l’imaginaire enfantin, de la tradition des arts martiaux la plus ancienne et de l’ingénierie robotique moderne. Au-delà des nombreux personnages de culture populaire, du manga aux séries télévisées et aux dessins animés, il devient aussi le jouet le plus désiré et emblématique du déferlement de la culture japonaise en Europe dans les années 70 et 80. Des jouets à la descendance prolifique, toujours appréciés par les enfants d’aujourd’hui à travers, par exemple, les Power Rangers, les Gundam ou les Transformers.
Les vitrines sont posées à hauteur d’enfants, mais attention, ces robots sont aujourd’hui des pièces de collection rares, de véritables trésors qui ont bien leur place au sein de l’Espace Richaud, grand écrin d’une beauté enchanteresse.