Synopsis
Une étrange amitié lie Mona (Eiman Yousif), une riche soudanaise musulmane du Nord à Julia (Siran Riak), une soudanaise chrétienne du Sud démunie après la mort de son mari.
Que cache la sollicitude de l’une envers l’autre ?
Goodbye Julia est un film poignant résonnant avec une actualité bouleversante et effroyable qui secoue non seulement le Soudan mais aussi plusieurs pays du monde.
Cette fiction raconte une histoire inspirée par les événements de 2005 après la mort de John Garang (1945-2005), leader des chrétiens du Sud Soudan, fondateur du Mouvement Populaire pour la libération du Soudan, quelques mois après la signature d’un accord de paix mettant fin à plus de vingt ans de guerre civile.
Le spectateur est plongé dans une histoire émouvante qui pénètre au plus profond de son être. Une amitié improbable nait entre deux femmes, Julia et Mona, que tout oppose, ou presque, dans un chaos total où aucun camp dirigeant ne se préoccupe du peuple et de l’intérêt du pays mais seulement de son propre pouvoir et de sa richesse.
L’intrigue du film est forte et nous entraîne dans un rythme soutenu et dans un climat parfois intimiste. Goodbye Julia traite des séparations au sens propre et figuré, de la crise d’identité culturelle et religieuse dont souffre le Soudan. Julia et Mona, malgré l’oppression subie par la société, se montrent fortes, déterminées et très attachantes.
Un film puissant à voir et revoir sans modération ; il a pour ambition d’ouvrir les consciences face à l’injustice et aux problèmes de coexistence dans un pays dont on ne parle pratiquement jamais en Occident…
Florence Courthial
STOP WAR !!! – ARRÊTONS LES GUERRES !!!
Actu en bref
Aujourd’hui, le Soudan est plongé dans un chaos inqualifiable depuis que les généraux Al-Burhane et Hemetti sont entrés en lutte pour le pouvoir.
Alors que le pays est déchiré par la guerre depuis des décennies, de violents combats ont éclaté le samedi 15 avril 2023, à Khartoum, la capitale du Soudan, et dans plusieurs villes du pays. Le Soudan subit une nouvelle escalade de la violence opposant les deux hommes forts du pays : le chef d’État de facto Abdel Fattah Al-Bourhane, à la tête de l’armée régulière (les Forces armées soudanaises, FAS) et son second, le général “Hemetti”, chef d’une importante milice paramilitaire (les Forces de soutien rapide, FSR).
Depuis l’embrasement du conflit plus de 5.000 personnes ont été tuées et 12.000 ont été blessées, et plus de 5,7 millions de personnes ont été déplacées de force en l’espace de six mois. Des millions de personnes sont piégées chez elles. Les travailleurs humanitaires ne sont pas en mesure d’acheminer l’aide nécessaire.
Certaines victimes font état d’attaques apparemment indiscriminées et d’autres sont prises entre deux feux, souvent parce que des combattants ont pris position au milieu de civils, en violation du droit international humanitaire.
Les parties au conflit utilisent des armes lourdes, notamment de l’artillerie, des chars et recours à des bombardements aériens, dans les zones densément peuplées de Khartoum. Des rapports font également état de violences sexuelles commises par des soldats des FSR. Les souffrances endurées depuis vingt ans par la population du Darfour sont exacerbées. Des informations crédibles laissent penser que les Forces d’appui rapide et les milices alliées ont tué ou blessé de nombreux habitant·es au Darfour occidental.
Bande-annonce du film
https://youtu.be/EwPP6PfOZSE?si=6yNSPR6Y03x1uFYR
Bio de Mohamed Kordofani
Mohamed Kordofani est un cinéaste soudanais. Son premier court-métrage remporte le prix Black Elephant du meilleur film soudanais, le prix Naas du meilleur film arabe au Festival de Carthage, le prix du jury au Festival du film arabe d’Oran et
le prix Arnone-Belavite Pellegrini au FCAAA de Milan.
Son deuxième court-métrage a été projeté pendant la révolution soudanaise sur la place où se tenait le sit-in, devant des milliers de manifestants, et son documentaire « A tour in love republic » a été le premier film pro-révolution à être diffusé
sur la télévision nationale soudanaise. Sa dernière réalisation est un film de commande pour l’ancien premier ministre soudanais Abdallah Hamadok afin de promouvoir le potentiel du Soudan auprès des investisseurs.
Équipe artistique
Siran Riak – Julia
Siran Riak est une mannequin originaire du Sud-Soudan. Elle a vécu dans le nord du Soudan jusqu’à l’âge de 14 ans avant de déménager en Ouganda puis en Malaisie, où elle a obtenu un diplôme en technologie de l’information. Après l’université, elle a poursuivi une carrière dans le mannequinat et a été couronnée Miss Sud Soudan en 2014 et Miss Afrique-Malaisie en 2017. Elle a posé pour de grandes marques telles que Bulgari, Tiffany et des magazines tels que Vogue et Bazaar.
Eiman Yousif – Mona
Eiman Yousif est une actrice de théâtre et une chanteuse soudanaise. Elle a joué dans un certain nombre de pièces qui ont sensibilisé le public en abordant les questions sociales au Soudan, notamment « Alf Laila Wi Lyla » de Walid Al-Alfi. En 2021, elle a rejoint Bait Al Oud en tant que joueuse de qanûn et vocaliste et a participé à la grande représentation qu’il a donné à l’opéra du Caire.
Nazar Gomaa – Akram
Nazar Gomaa est diplômé de l’Académie soudanaise des sciences de la télécommunication. Il est acteur et réalisateur depuis les années 1990. Il a également travaillé sur plusieurs séries télévisées et a joué dans de nombreuses productions théâtrales.
Ger Duany – Majier
Ger Duany est né au Sud-Soudan en 1978. À l’âge de 13 ans, la guerre l’a séparé de sa mère, après quoi il a rejoint le SPLM en tant qu’enfant soldat. Ensuite, il a été réfugié en Éthiopie et au Kenya avant de s’installer aux États-Unis à l’âge de 15 ans. Aux États-Unis, il s’est construit une carrière d’acteur et apparait dans plusieurs films, tels que « Le Caire confidentiel » de Tarik Saleh, et « Le beau mensonge » de Philippe Falardeau aux côtés de Reese Witherspoon.
En 2011, il coproduit et joue dans un documentaire qui retrace son parcours d’enfant soldat, de réfugié et d’acteur hollywoodien.
Il est ambassadeur de bonne volonté du HCR pour l’Est et la Corne de l’Afrique depuis 2015.
Équipe technique
Amjad Abu Alala – Producteur
Réalisateur et producteur soudanais, son premier film, « Tu mourras à 20 ans » a remporté le Prix De Laurentiis du meilleur premier film au Festival de Venise et représenté pour la première fois le Soudan aux Oscars.
Il a également réalisé et produit de nombreux courts-métrages, au sein de sa société Station Films, basée au Soudan. Il a coproduit « The burdened » d’Amr Gamal, qui a été le premier film yéménite à figurer dans la section Panorama du Festival international du film de Berlin
« Goodbye Julia » est le premier film soudanais à être présenté au Festival international du film de Cannes.
Pierre de Villiers – Directeur de la photographie
Ce directeur de la photographie sud-africain a reçu de nombreuses récompenses. Son court-métrage « Mthunzi » a été présenté au Festival de Locarno et a remporté le prix de la meilleure photographie aux European Film Awards. Son long-métrage « This is not a burial, it is a resurrection » a remporté le Prix spécial du jury au Festival de Sundance et le prix de la meilleure photographie aux African Movie Academy Awards. C’était la première participation du Lesotho aux Oscars et aux Golden Globes.
Fiche artistique
Eiman Yousif………………………………….Mona
Siran Riak……………………………………..Julia
Nazar Gomaa ………………………………..Akram
Ger Duany……………………………………..Majier
Paulino Victor Bol……………………………Santino
Louis Daniel Ding……………………………Daniel enfant,
Stephanos James Peter…………………. Daniel adolescent
Fiche technique
Réalisateur : Mohamed Kordofani
Scénario : Mohamed Kordofani
Image : Pierre de Villiers
Montage : Heba Othman
Musique : Mazin Hamid
Son : Rana Eid
Mixage : Rawad Hobeika et Lama Sawaya
Costumes : Simba Elmur
Décors : Issa Kandil
Assistante réalisateur : Nadine Salib
Produit par Amjad Abu Alala
Producteur : Mohamed Alomda
Directeur de production : Samo Hussain
Assistant de production : Rua Osman
Son 5.1 – Format 1.33