La rétrospective des œuvres de Norman Foster au Centre Pompidou, déployée sur près de deux mille deux cents mètres carrés, retrace les différentes périodes du travail de l’architecte et met en lumière ses réalisations déterminantes, tels que le siège de la HSBC (Hong Kong, 1979-1986), le Carré d’Art (Nîmes, 1984-1993), l’Aéroport international de Hong Kong (1992-1998) ou l’Apple Park, (Cupertino, États-Unis, 2009-2017). La scénographie de l’exposition est conçue par Norman Foster lui-même et réalisée en collaboration avec Foster + Partners et la Norman Foster Foundation.
Le parcours de l’exposition se déploie en sept thématiques : « Nature et urbanité », « Enveloppes et structures », « La ville verticale », « Histoire et tradition », « Sites et planifications », « Réseaux et mobilités » et « Perspectives futures ».
Dessins, esquisses, maquettes originales, dioramas et de nombreuses vidéos permettent de découvrir 130 projets majeurs. Accueillant les publics à l’entrée du parcours d’exposition, un grand cabinet de dessins dévoile des carnets, esquisses et photographies prises par l’architecte, jamais montrées en France.
Parce qu’elles constituent les sources d’inspiration de Norman Foster et résonnent avec l’architecture, sont également présentées des œuvres de Fernand Léger, Constantin Brancusi, Umberto Boccioni et Ai Wei Wei ainsi que, des réalisations industrielles, un planeur et des automobiles.
Se confronter à l’œuvre de l’architecte Norman Foster, c’est immédiatement évoquer les projets qui semblent les plus marquants, ceux qui se confondent à l’image d’une ville, d’un territoire ou qui, plus simplement, ont changé la forme d’un site ou la configuration d’un lieu, d’une place.
Grands aéroports, réseaux de transports, gratte-ciels, sièges de grandes entreprises, bâtiments publics, grands ouvrages d’art, programmes d’aménagement urbains, musées, … Norman Foster, avec plusieurs centaines de projets étudiés ou réalisés à une échelle mondiale, aura investi toute la complexité des organisations des grandes sociétés industrielles.
Le Centre Pompidou consacre à l’architecte britannique une importante exposition rétrospective dans le bâtiment même qui fut un des premiers manifestes du courant architectural « High Tech » dont Foster est considéré comme un leader.
En 1963 à Londres, Norman Foster fonde l’agence Team 4 avec Wendy Cheesman et Richard Rogersqui sera en 1977 avec Renzo Piano l’architecte du Centre Pompidou.
En 1967, Foster fonde son agence Foster Associates, qui devient Foster and Partners en 1992.
Norman Foster a imposé l’image d’une agence ayant su préserver son identité, celle d’une agence mondiale toujours ouverte à la recherche et à l’innovation, et qui intègre aux projets toutes les dimensions, techniques, économiques, sociales et environnementales.
La compréhension élargie de la notion d’environnement à l’échelle de la nature et de l’ensemble de la biosphère est une préoccupation centrale de son œuvre. Il assimile la haute technologie à une techno sphère contrôlant les effets destructeurs du monde industriel par une économie compatible avec la vie sur terre. Cette conception synthétique, liant le déploiement des technologies à une compréhension de la notion d’environnement, trouve son fondement dans l’œuvre de l’architecte américain Richard Buckminster Fuller, auquel Foster s’associe à l’occasion de divers projets.
Ainsi, dès les années 1960 et 1970, à l’heure où la société industrielle s’éveille aux défis environnementaux, Norman Foster prend part à l’émergence du mouvement écologique comme à son développement au cours de projets plus contemporains.
Les textes qui accompagnent le parcours ont été rédigés par Norman Foster qui souhaite s’adresser directement aux visiteurs.
Cette exposition est extraordinaire et s’adresse à tous les publics. On entre dans l’univers architectural dévoilant la grandiosité et l’ingéniosité de Norman Foster, de ses collaborateurs et collaboratrices. Ils œuvrent sur les six continents avec la réalisation de bâtiments, de structures et d’espaces urbains des plus remarquables, toujours en quête d’une meilleure qualité de vie et d’un avenir sans carbone. Ils ont aussi réalisé des projets pour une vie sur d’autres planètes… Extra !
Une rétrospective à voir et à revoir sans modération…