Graciela Iturbe, Heliotropo 37

à la fondation Cartier, Paris

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La fondation Cartier pour l’art contemporain présente HELIOTROPO 37, la première grande exposition en France consacrée à l’ensemble de l’oeuvre de la photographe mexicaine Graciela Iturbe, des années 1970 jusqu’à aujourd’hui. Pour cette exposition-portrait, l’artiste a ouvert les portes de son studio au 37 calle Heliotropo à Mexico, l’un des chefs-d’oeuvre de l’architecte Mauricio Rocha qui conçoit également la scénographie de l’exposition. Héliotropo 37 rassemble plus de deux-cents images, des oeuvres iconiques aux photographies les plus récentes, ainsi qu’une série en couleur réalisée spécialement pour cet évènement. Superbe et passionnant !

 

 

 

 

Depuis plus de cinquante ans, Graciela Iturbe crée des images qui oscillent entre approche documentaire et regard poétique :

 

« J’ai cherché la surprise dans l’ordinaire, un ordinaire que j’aurais pu trouver n’importe où ailleurs dans le monde. »

 

 

 

Célèbre pour ses portraits d’indiens Seris du désert de Sonora, pour ceux des femmes de Juchitán, pour ses essais photographiques sur les communautés et traditions ancestrales du Mexique, Graciela Iturbe porte également, depuis toujours, une attention spirituelle aux paysages et aux objets.

 

 

Cette exposition présente ces deux versants du regard de l’artiste, pour la première fois, et en offre une vision renouvelée.

 

 

« Partir avec mon appareil, observer, saisir la partie la plus mythique de l’être, puis pénétrer dans l’obscurité, développer, en choisir le symbolique… Finalement, la photographie est un rituel pour moi. »

 

L’exposition présente les photographies des personnes que la photographe rencontre ou des objets qui la surprennent et l’enthousiasment lors de ses voyages au Mexique, en Allemagne, en Espagne, en Équateur, au Japon, aux États-Unis, en Inde, à Madagascar, en Argentine, au Pérou et au Panama, entre les années 1970 et 1990.

 

 

Parmi les séries emblématiques de cette période figurent Los que Viven en la Arena (1978), pour laquelle Graciela Iturbe a longtemps séjourné au sein de la communauté Seri, dans le désert de Sonora, au nord-ouest du pays ; Juchitán de las mujeres (1979-1989), étude consacrée aux femmes et à la culture zapotèques, dans la vallée d’Oaxaca, au sud-est du Mexique, ou encore la série White Fence Gang (1986-1989) réalisée auprès des cholos, des gangs d’origine mexicaine à Los Angeles et à Tijuana.

 

 

 

 

Travail récent, matières et textures

 

Outre les photographies qui ont fait la notoriété de l’artiste, l’exposition Heliotropo 37 révèle son travail photographique récent, rarement présenté jusqu’ici.

 

Au fil des années, ses prises de vue se vident de toute présence humaine et son attention se porte vers les matières et les textures, révélant le lien métaphysique qui unit l’artiste aux objets, à la nature et aux animaux.

 

Naturata, réalisée entre 1996 et 2004 au jardin botanique d’Oaxaca, initie cette disparition progressive : plantes et cactus, retenus par des cordes, enveloppés dans des sacs en toile de jute, s’estompent sous les voiles et les filets.

 

 

 

Une série en couleur

 

En 2021, à l’initiative de la Fondation Cartier, Graciela Iturbe se rend à Tecali, un village proche de Puebla (Mexique) où l’on extrait et taille l’albâtre et l’onyx. Fait rare dans sa carrière, elle abandonne le noir et blanc pour y photographier en couleur les pierres rosées ou blanches en cours de polissage.

 

 

Les blocs d’albâtre sur lesquels sont parfois visibles des écritures ou des gravures se détachent du ciel cristallin tels des totems.

 

« Je ne peux pas photographier s’il n’y a pas de surprise, si une étincelle d’émerveillement ne jaillit pas. »

 

 

 

Heliotropo 37

 

Cette exposition emprunte son titre à la rue où se situe le studio de Graciela Iturbe, dans le quartier de Coyoacán à Mexico.

 

Cet édifice en brique a été conçu par son fils, l’architecte Mauricio Rocha. La photographe souhaitait une tour faite de briques pour la protéger des regards extérieurs et dans laquelle elle pourrait se recueillir et travailler tranquillement.

 

 

 

Une série de photographies réalisée par Pablo López Luz documente ce lieu singulier.

 

 

 

 

 

La scénographie de l’exposition réalisée par Mauricio Rocha nous donne l’impression d’être au coeur d’un temple, héritier du modernisme et de la tradition architecturale mexicaine, propice à la contemplation des oeuvres de Graciela Iturbe.

 

 

 

 

 

 

Graciela Iturbe, Heliotropo 37

Du 20 février au 29 Mai 2022

Fondation Cartier pour l’art contemporain

261, bd Raspail, 75014 Paris

Tel. +33 1 42 18 56 50

www.fondationcartier.com

 

Horaires d’ouverture :

Tous les jours de 11h à 20h, sauf le lundi.

Nocturne le mardi, jusqu’à 22h

info.reservation@fondation.cartier.com

Des ateliers jeunes public sont organisés, des soirées nomades et des nuits de l’incertitude aussi.

L’achat des billets en ligne est vivement conseillé.

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