Le musée national des arts asiatiques – Guimet, est heureux de présenter une vingtaine d’œuvres de Toshimasa Kikuchi, pour la nouvelle Carte blanche d’art contemporain qui lui est dédiée. L’artiste s’est inspiré des « Équations Shakespeariennes » de Man Ray et des nouvelles mathématiques conservées à l’Institut Henri Poincaré à Paris, pour créer des sculptures abstraites et atemporelles, défiant la pesanteur, en pratiquant la laque japonaise dans ce qu’il y a de plus novateur. Venez vivre un voyage mystique, poétique et géométrique dans une fusion unique entre arts et sciences… Magnifique !!!
Dans la rotonde du quatrième étage du musée Guimet, l’installation Needles peuple densément l’espace d’exposition.
Les sculptures longilignes en cyprès laqué du Japon revisitent la surface de Kuen. Étudiée en 1884 par le mathématicien allemand Theodor Kuen, la surface de Kuen est une surface à courbure constante négative, dérivée de la pseudosphère.
Des objets énigmatiques, pures abstractions et des sculptures intrigantes aux angles saillants et aux courbes tortueuses en résultent.
Suspendues au plafond, pour la grande majorité, les sculptures de Toshimasa Kikuchi évoquent des stalactites, des mobiles ou encore, une étrange forêt vide de toutes vies. Elles s’imposent par leur beauté plastique, leur finesse et par leur originalité.
Les créations offrent des perspectives vers une dimension inatteignable par la sculpture : des formes géométriques libérées de toutes préoccupations traditionnelles de masse et de mouvement qui amènent à reconsidérer le rapport entre le plein et le vide.
Toshimasa Kikuchi, un artiste rare
Toshimasa Kikuchi (né en 1979) est diplômé de l’Université des Arts de Tokyo et chercheur au musée de l’Université de Tokyo.
Formé à la conservation et à la restauration des statues bouddhiques, il maîtrise à la perfection les matériaux et les techniques de la laque et de la statuaire japonaises classiques, avec une virtuosité rare dans le monde de l’art contemporain.
Fort de son savoir-faire et de son intérêt pour les sciences, il explore des territoires artistiques fertiles et s’intéresse, dès 2007, aux formes abstraites en découvrant les collections de modèles mathématiques conservées par l’Institut Henri Poincaré à Paris et rendus célèbres par la série de photographies et de peintures « Équations Shakespeariennes » de Man Ray réalisée dans les années 1930.
Ce voyage autour d’une œuvre mystérieuse, puissante et techniquement exceptionnelle est un pur enchantement !
« La beauté est mathématique. » Tel est le message de l’artiste.